La Fabrication de base du Verre de Murano en fournaise traditionnelle |
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Le verre à l'état naturel existe sous différentes formes
- L'Obsidienne (lave en fusion)
- La Tecktite (impact des météorites)
- La Fulgurite (impact de la foudre dans du sable)
L'obsidienne, issue de l'activité volcanique, existe sur terre depuis des millions d'années et était utilisée par l'homme depuis des temps très anciens (environ cent mille ans avant J.C.), pour fabriquer les premiers outils et les pointes de flèches.
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Il est difficile de savoir exactement quand le verre créé par la main de l'homme a vu le jour, mais grâce à des fouilles archéologiques dans l'antique Mésopotamie, divers objets en verre très anciens ont été découverts. Les perles en verre retrouvées en ces lieux par exemple datent de 2500 avant J.C. et les premiers objets utilitaires de 1500 avant J.C.
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A partir de 1500 ans avant J.C., l'Egypte devint un centre verrier prédominant. Le verre était alors une richesse luxueuse, exclusivement réservé aux pharaons et membres de la famille royale, aux prêtres, ainsi qu'aux personnes issues de la noblesse. À l'origine, pour fabriquer des récipients de verre, on recouvrait un noyau d'argile de verre fondu et on retirait ensuite ce noyau lorsque le verre refroidissait. Quand la canne de souffleur fut inventée environ un siècle avant J.C., les verriers purent alors créer des récipients plus grands, beaucoup plus facilement et plus rapidement.
Le nouvel art du soufflage du verre se répandit rapidement dans toute l'Europe, grâce à l'expansion rapide de l'Empire de Rome.
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Les différents composants du verre sont issus de la nature et c'est leur fusion par le feu qui permet de créer le verre.
Le verre se fabrique à partir de trois matières de base différentes :
- la silice sous forme de sable —› le vitrifiant
- la soude (carbonate de sodium) ou la potasse —› le fondant
- l'alumine ou la chaux —› le stabilisant
La température de fusion du vitrifiant étant trop élevée, il faut lui adjoindre le fondant afin d'abaisser son point de fusion. Le mélange ainsi obtenu étant encore chimiquement instable, par exemple soluble dans l'eau, il faut donc encore lui adjoindre un stabilisant, sous forme d'alumine ou de chaux. Les oxydes de minéraux rajoutés au mélange permettent de colorer le verre de différentes couleurs. Ainsi les oxydes de fer et de chrome donneront les verts, le fer contenant des sulfures les couleurs du jaune au brun, le nickel pour les gris, le manganèse pour les violets, le cobalt pour les bleus, le cuivre pour les rouges, le sulfure de cadmium pour les jaunes et le sulfure de sélénium pour les roses. Le verre de Murano est un verre sodique, c'est-à-dire à base de carbonate de sodium, contrairement au verre potassique de Bohème ou au verre au plomb, anciennement fabriqué en Angleterre.
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